A Faraday Cage

A Faraday Cage is a space surrounded by a metal mesh totally isolated from electromagnetic radiations. No signal can then enter or exit. By extension, a Faraday cage designates a room or building thus protected.

Publisher:

Le Chant du Monde – Wise Music Classical

Première:

2016, Laurent Mariusse, Ircam - Festival Manifeste, Le 104, Paris, France.

Year

2016

Commission:

Art Zoyd-CTCM et de Césare-CNCM, France

Duration:

12 min

A Faraday cage – 2016
for marimba and electronics

A Faraday Cage is a space surrounded by a metal mesh totally isolated from electromagnetic radiations. No signal can then enter or exit. By extension, a Faraday cage designates a room or building thus protected.
The last pieces that I composed combining acoustic instruments and electronics are recent and constitute The Lips Cycle, a series of pieces with electronics combining a mezzo-soprano voice, flute, viola and harp. This vast project has definitively reconciled me with electronics in its relationship with the acoustic instrument. It allowed me to lead a research laboratory on instrumental techniques and more particularly on instrumental extended techniques associated to computer transformations : the rich sound, the new sound, the surprising sound, is even more so when it is augmented though electroacoustic manipulations. The relationship between the instrumental source and its altered double, sometimes modified to the limits of its identity, is reinforced through the artifice which transforms us into real luthiers at each sound production, at each avatar of the instrument that we have metamorphosed … until the new incarnation that we will generate. From this angle, the composition of A Faraday cage presented a real challenge: the sound of the marimba being particularly irregular but predictable, its attack very present and its resonance rather short according to the different registers, its harmonic capacities are restricted by the playing technique with four mallets. These characteristics which are specific to the instrument, I experienced them as a conditioning that has determined the rules governing a sound prison. The image of a cage enclosing the instrument and its performer, but also the audience, came to me early in the composition of the piece. A Faraday cage of which nothing escapes and in which everything tends to persist. The sounds that are produced in such a particular space, the figures, the different rhythmic strata, the musical ideas and their electroacoustic transformations, then trace a sonic and discursive territory of their own, also determining their boundaries and limits.
This sound space encloses a marimba and its sampled virtual double, an interpreter and its electronic avatar playing rhythmic formulations that have been previously modeled by the computer and circulating in the room through four loud speakers surrounding the public. A double avatar to achieve a piece where the question of similarity, reflection, repetition, return and transformation is a naturally central issue that I did not want to avoid.
A Faraday cage, commissioned by Art Zoyd – CTCM of Valenciennes and by Césaré – CNCM of Reims, with the support of GRAME – CNCM of Lyon, France.

The piece is composed for a concert grand marimba – five octaves.
The electronics have been produced at the studios of Art Zoyd – CTCM of Valenciennes, France.
The sampling of the concert grand marimba (Bergerault, Signature – SRS50S) has been produced at the stu- dios of GRAME – CNCM of Lyon, France.
The use of a progressive set of 4 mallets, soft to harder, is recommended to maintain the balance between the bass and treble of the marimba with the electronics.
A Faraday cage was first performed by Laurent Mariusse on June 29, 2016 as part of the Manifeste – Ircam festival.
Daniel D’Adamo


A Faraday cage
– 2016
pour marimba et électronique

Une cage de Faraday est un espace entouré d’un grillage métallique totalement isolé des rayonne- ments électromagnétiques. Aucun signal ne peut alors entrer ou sortir. Par extension, une cage de Faraday désigne une pièce ou un bâtiment ainsi protégés.
Les dernières pièces mixtes que j’ai composées sont récentes et constituent The Lips Cycle, série de pièces mixtes combinant la voix de mezzo-soprano, flute, alto et harpe. Ce vaste projet m’a réconcilié définitivement avec l’électronique dans son lien avec l’instrument acoustique. Il m’a permis de me- ner de front un véritable laboratoire de recherche autour de la technique instrumentale et plus par- ticulièrement autour des techniques élargies pour la production du son en les mettant en lien avec l’informatique : le son riche, le son nouveau, le son surprenant l’est d’autant plus quand il est aug- menté par la manipulation électroacoustique. Le lien entre la source instrumentale et son double al- téré, modifié parfois jusqu’aux limites de son identité, se voit en réalité renforcé grâce à l’artifice qui nous transforme en véritables luthiers à chaque fabrication sonore, à chaque avatar de l’instrument que nous avons métamorphosé … et ce jusqu’à la nouvelle incarnation que nous susciterons.
Sous cet angle, la composition de A Faraday cage a présenté un véritable défi: le son du marimba étant particulièrement irrégulier mais à la fois prévisible, son attaque très présente et sa résonance assez courte selon les différents registres, ses capacités harmoniques sont restreintes par la tech- nique de jeu avec quatre baguettes. Ces caractéristiques qui sont propres à l’instrument, je les ai vécu comme un conditionnement qui a déterminé les règles de jeu régissant alors une forme de pri- son sonore. L’image d’une cage enfermant l’instrument et son interprète, mais aussi ses auditeurs, m’est venue dès les débuts de la composition de la pièce. Une Cage de Faraday de laquelle rien n’échappe et dans laquelle tout tend à persister. Les sons qui sont produits dans cet espace si parti- culier, les figures, les différentes strates rythmiques, les idées musicales et leurs transformations élec- troacoustiques, tracent alors un territoire sonore et discursif qui leur est propre, déterminant aussi leur frontière et leur limite.
Cette espace sonore, enferme un marimba et son double virtuel échantillonné, un interprète et son double électronique jouant des formulations rythmiques modélisées préalablement à l’aide de l’or- dinateur et circulant dans la salle à l’aide de quatre enceintes entourant le public. Un double avatar pour réaliser une pièce ou la question de la similitude, de la réflexion, de la répétition, du retour et de la transformation est une problématique naturellement centrale et que je n’ai pas voulu éluder.
A Faraday cage est une commande de Art Zoyd – CTCM de Valenciennes et de Césaré – CNCM de Reims avec le soutien du GRAME – CNCM de Lyon.

La pièce a été composée pour un grand marimba de concert – cinq octaves.
La partie électronique a été réalisée dans les studios de Art Zoyd – CTCM de Valenciennes, France. L’échantillonnage du grand marimba de concert (Bergerault, Signature – SRS50S) a été réalisé dans les studios du GRAME – CNCM de Lyon, France.
L’utilisation d’un jeu de 4 baguettes progressif, doux à plus dur, est préconisé pour conserver l’équi- libre entre le grave et l’aigu du marimba avec l’électronique.
A Faraday cage a été créée par Laurent Mariusse le 29 juin 2016 dans le cadre du festival Manifeste – Ircam.
Daniel D’Adamo