Biography and Photos


Daniel D’Adamo – biographie

Daniel D’Adamo est un compositeur né à Buenos Aires, Argentine en 1966 et résident en France depuis 1992.

Il commence la pratique et la formation de musicien à travers la musique rock, la batterie, la percussion, le violoncelle, le piano, l’analyse, l’harmonie, le contrepoint, l’orchestration et la composition. ll intègre rapidement l’atelier de composition de Gerardo Gandini et parallèlement, il étudie la philosophie à l’Université de Buenos Aires, l’année du rétablissement de la démocratie en Argentine.

En 1992, il est admis à la classe de composition du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon. Il s’installe dès lors en France, pays qu’il adopte comme lieu de résidence définitive. Après son diplôme du CNSMD de Lyon dans la classe de Philippe Manoury et Denis Lorrain,  il suit le cursus de l’IRCAM avec Tristan Murail et Brian Ferneyhough où il compose d’Ombra II, il termine un master en musicologie à l’Université de Paris8 et participe au Forum de Jeunes Compositeurs de Montréal (Canada) avec sa pièce Voices.

En 1997 il est nommé pensionnaire à la Villa Médicis-Académie de France à Rome, où il se consacre pendant 24 mois à la réalisation de plusieurs projets de composition et il y crée le festival Musica XXI. Suite à sa résidence à Rome, Radio France programme un concert monographique de son œuvre et Musique Française d’Aujourd’hui (MFA) publie un premier CD monographique enregistré par l’Ensemble Court Circuit, Les Percussions de Strasbourg et en collaboration avec l’IRCAM.

En 2004, Daniel D’Adamo fonde l’Ensemble XXI, formation musicale basée à Dijon et dont il est le directeur artistique jusqu’en 2009.
Il est lauréat du prix Boucourechliev, du Prix de Printemps de la Sacem pour Dream of Bells, qu’il compose pour la maîtrise de Radio France, du Prix de l’Académie Charles Cros pour l’enregistrement discograhique de son quatuor à cordes avec électronique de Plier/Déplier et du Prix Grame/EOC.
La musique de Daniel D’Adamo est régulièrement jouée en France et à l’étranger par différents solistes, formations orchestrales et de chambre. Il a été invité à participer à des nombreux festivals tels Manifeste, Présences, Agora, Musica, Biennale Musique en Scène de Lyon, Les Musiques de Marseille, Royaumont-Voix Nouvelles (France), Inventionen (Allemagne), Nuova Consonanza, Roma-Europa, Traiettorie (Italie), Journées de Contrechamps, Archipel (Suisse), World Music Days (Australie), etc.

En 2007 il est compositeur en résidence à l’Abbaye de Royaumont, où il crée ses Madrigali, série de 8 pièces pour trois voix et ensemble d’instruments baroques qui dialoguen avec des monodies de Sigismondo D’India et qui ont fait l’objet d’une édition discographique par le label AEON. Il reçoit du Ministère de la Culture la commande d’une œuvre pour clarinette et ensemble, Cerclé. En 2008 il reçoit la commande d’une nouvelle pièce pour ensemble orchestral : Frontières-Alliages, qui est créée lors du Festival Présences et en 2009, il reçoit une nouvelle commande de l’État d’une pièce pour soprano et ensemble destinée à l’ensemble Accroche Note sur des textes de J. L. Borges avec le soutien de la Fondation International J. L. Borges-Maria Kodama.
En 2010, il a été une nouvelle fois en résidence de création à l’Abbaye de Royaumont pour la composition de Nuits-Cassation pièce pour PhilidOr, ensemble à vents jouant sur des instruments du XVIIIe siècle, reprenant la formation instrumentale de la Gran Partita de W. A.Mozart.

En 2011, il commence la composition d’un cycle de pièces mixtes pour voix et ensemble de chambre : The lips cycle. Il l’achève avec Fall-love letters fragments, pour voix, harpe et électronique, commandée par l’INA-GRM. Le cycle a été crée dans son intégralité en 2018 au Festival Musica et repris ensuite au Mexique au Festival Cervantino, puis édité en CD par le label Cuicatl.

En 2012, il compose avec Thierry Blondeau Plier/Déplier, double quatuor à cordes avec électronique, commandé par la Biennale Musiques en Scène de Lyon et enregistré par le quatuor Béla dans le label Cuicatl. La même année, il compose Tout Lieu Habité, pour ensemble orchestral, commandé par l’ensemble Contrechamps de Genève, ainsi que son Quatuor à cordes n°2 pour le quatuor Tana, commande de Radio France.

En 2014 son monodrame La haine de la musique, pour un comédien, ensemble et électronique sur une adaptation de l’essai de Pascal Quignard mis en scène par Christian Gangneron, a été crée au Festival Musica de Strasbourg par l’Ensemble TM+, dirigé par Laurent Cuniot. Son premier opéra de chambre, Kamchatka, sur un livret original de l’écrivain argentin Marcelo Figueras, a été créée en novembre 2016 au Théâtre Colon de Buenos Aires et repris en février 2017 à Paris au théâtre Dunois et au Dixon Theater de New York, USA.

En 2018 Il compose Sur vestiges, quintette à cordes avec deux violoncelles, commande de du Théâtre des Bouffes du Nord avec le soutien de ProQuartet pour le quatuor Béla et Noémie Boutin, édité ensuite en CD par le label NoMadMusic.

En 2019 l’Ircam et le quatuor Tana lui commandent un quatuor à cordes avec électronique The Lehmann discontinuity, crée lors du festival Manifeste-Ircam au Centre G. Pompidou, Paris.

En 2020, il a été nommé Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres de la République Française.

Sa pièce pour orchestre Fabula est créée en 2021 par l’orchestre Philharmonique de Nice, dirigé par Marko Letonja, commande du Ministère de la Culture. Il compose également First leaves pour soprano et contrebasse, cycle de pièces sur des textes de botanique qu’il va approfondir en 2022 dans le cadre de sa pièce Theories for living things pour le Collectif lovemusic ou il évoque les rapports que certaines plantes ont développé avec le son et la musique. Il compose aussi Stone garden, pour flûte harpe et électronique, crée à Cardiff (Pays de Gales), dans le cadre du World Harp Congress. Plus récemment il compose The singing wells of the Borana pour soprano et clarinette(s), destinée à Françoise Kubler et Armand Angster.

En 2023 il entreprend la composition de son opéra de chambre UND, basé sur l’œuvre de Howard Barker, monodrame pour soprano, ensemble et électronique, crée en 2024 par l’ensemble TM+, dirigé par Laurent Cuniot, à l’Opéra de Massy, avec une mise en scène de Julie Delille.

Il a été compositeur en résidence auprès de diverses structures telles IRCAM, GRAME-CNCM, GMEM-CNCM, Césaré-CNCM, ArtZoyd, Abbaye de Royaumont, etc.

Daniel D’Adamo a été professeur d’analyse musicale au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et au Conservatoire de Tours. Il est actuellement professeur de composition musicale au conservatoire de Strasbourg et à la Haute École des Arts du Rhin (HEAR).

Il a donné des séminaires et des master classes dans des structures d’enseignement et de diffusion en France, en Europe et en Amérique, comme à l’Université d’Austin-Texas (USA), à l’Académie Voix-Nouvelles-Fondation Royaumont (France), à l’Académie Barcelona Modern (Espagne), à l’International Composers Pyramid (UK-France), à l’Institut Universitaire des Arts de Buenos Aires (Argentine), à l’Université de Guanajuato (Mexique), etc.

Depuis 2021 il est co-directeur artistique de la fondation et de l’ensemble ArtHaus de Buenos Aires, Argentine, où il mène un travail de diffusion de la création musicale pour un large public.

Dans la musique de Daniel D’Adamo la réflexion sur les différentes échelles de temps se traduit par une élaboration permanente des rapports entre la figure et la forme. Dans cette perspective, il explore aussi l’écriture de l’espace sonore comme un paramètre important de la composition ainsi que les liens entre l’électronique et l’instrument acoustique. Dans ses pièces les plus récentes, il explore les ressources et techniques vocales, instrumentales et électroacoustiques dans des cycles de pièces qui développent des liens étroits avec la nature.

Le catalogue de Daniel D’Adamo est publié par les éditions Le chant du Monde-Music Sales Group.

– Le compositeur, maître ou victime de l’outil technologique ? D. D’Adamo, dans L’art ou risque de la technique, sous la direction de Thomas Ferenczi, Editions Complexe, 2001.

– Enjeux esthétiques et enjeux techniques dans l’enseignement de la composition musicale
, D. D’Adamo, dans La fabrique de la musique – Rencontres Internationales de La Tour de Guet, 4 ème édition – colloque, Revue Musimédiane n°10.

– The effect of harmonic context on phoneme monitoring in vocal music,
E Bigand, B Tillmann, B Poulin, D. D’Adamo, F Madurell, Cognition Volume 81, Issue 1, August 2001, Pages B11-B20.

– The Perceptual Structure of  Thematic Materials in The Angel of Death,
Philippe Lalitte, E Bigand, B. Poulin-Charronnat, S. McAdams, Ch. Delbé and D. D’Adamo, Music Perception: An Interdisciplinary Journal, Vol. 22, No. 2 (Winter 2004), pp. 265-296.

– Sensory Versus Cognitive Components in Harmonic Priming
, E. Bigand, B. Poulin, B. Tillmann, F. Madurell & D. D’Adamo, Journal of Experimental Psychology, Human Perception and Performance, 2003, Vol. 29, No. 1, 159-171.